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L’étang des Salins de Saint-Tropez est désormais officiellement un site protégé – The Pond of Salins in Saint-Tropez is now protected by law

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L’arrêté préfectoral attendu depuis plusieurs années par les défenseurs de l’environnement pour protéger de toute déprédation la dernière zone humide du golfe, est entré en vigueur officiellement cette semaine.

Voici, ci-dessous, l’article complet de Var Matin datant du 16 novembre 2014.

The order expected for several years by conservationists to protect Saint Tropez Gulf last wetland pond from depredation officially entered into force this week.

Here is the complete article from Var Matin Newspaper dated November 16, 2014 (in French, sorry…) :

Il aura fallu de longues années pour que l’étang des Salins, perle de l’environnement dans le golfe, soit enfin protégé de l’urbanisation et de toute tentative de destruction diverse.

Les défenseurs de la nature réclamaient en effet qu’un « arrêté de protection de biotope » soit pris au niveau préfectoral, afin que soient définitivement mis à l’abri, non seulement le lieu et sa végétation, mais également les espèces animales protégées qui le fréquentent régulièrement et en font sa spécificité, les oiseaux notamment.

Le fameux arrêté a enfin été pris à la fin du printemps dernier, le 6 juin exactement.

Il a concrétisé une réunion de la commission départementale de la nature, des paysages et sites, qui s’était déroulée six mois plus tôt, en décembre 2013, au sein de laquelle la ville de Saint-Tropez, à travers le maire, Jean-Pierre Tuveri, mais également le directeur général des services M. Ruiz, était représentée.

D’après une étude de la LPO

La décision s’est appuyée sur une étude naturaliste de la zone, réalisée par la Ligue de protection des oiseaux Paca, à la demande de l’État.

Toutefois, certaines zones restent en dehors du périmètre, au grand dam de certains qui estiment que la protection aurait dû être plus élargie – notamment la partie sur laquelle un parking d’été est installé durant chaque saison estivale. Bien que dans le périmètre protégé, ce stationnement temporaire sera pérenne.

D’une façon générale, la zone à protéger, proposée par la Ligue de protection des oiseaux, était plus vaste.

Certaines zones ont été écartées de la protection car déjà urbanisées ou privées.

Quoi qu’il en soit, et en attendant une révision qui arrivera peut-être si les mécontents sont entendus, l’arrêté existe bel et bien.

Treize hectares

Il s’étend sur 12,9 hectares. Il prend en compte l’étang lui-même évidemment, mais aussi les terrains à l’intérieur des terres, et même la plage jusqu’en limite du domaine public maritime.

Les propriétés privées riveraines en sont exclues. Une réglementation très stricte régit maintenant la fréquentation du lieu et exclut, de fait, toute construction nouvelle, et même toute activité ou passage motorisé sauf autorisation spéciale ou dérogation prévue dans le texte pour cause d’entretien , de service ou de sécurité (lire par ailleurs).

L’arrêté est une première étape pour la protection de ce site.

En effet, d’autres viendront, telle la maîtrise foncière, puisque le Conservatoire du littoral pourrait, à terme, devenir gestionnaire du site.


Une protection générale

Grimaud protection environnementL’arrêté de protection de biotope de l’étang recense les espèces végétales et animales à protéger.

Les oiseaux sont particulièrement visés par le texte.

La protection du site entraîne une longue liste d’interdictions.

Circulation : elle est interdite aux piétons hors de sentiers balisés, voies ouvertes au public sauf pour les propriétaires et leurs ayants-droits.

Sont autorisés : le parking estival temporaire, la circulation pour des missions de service public surveillance, opérations, incendies, de police ou de sécurité, mais aussi celle à des fins d’entretien écologique des espaces naturels et à des fins d’entretien des réseaux existants sur la zone (EDF notamment).

Toute autre circulation y compris cavaliers et cyclistes est interdite.

Activités agricoles et cynégétiques : les activités agricoles continuent de s’exercer librement pour les propriétaires.

Toutefois, l’usage du feu est interdit sauf incinération de rémanents et entretien programme, les épandages divers sont soumis à autorisation, le retournement des prairies est interdit, de même que la plantation d’espèces végétales non spontanées et toute autre intervention visant à modifier l’apect du milieu naturel.

La chasse est exclusivement limitée aux opérations de gestion des populations de sangliers. Elles sont soumises à autorisation entre le 1er septembre et le 15 novembre.

Déversements divers : ils sont évidemment tous proscrits ainsi que l’extraction de matériau et l’utilisation de lubrifiants non biodégradables pour le matériel agricole.

Constructions et installations : elles sont toutes interdites sauf entretien des pistes, débroussaillement en bord de voies, et travaux d’entretien pour la préservation des espaces naturels, et ceux liés à l’activité de services publics.

Un comité de suivi a été instauré pour superviser la bonne exécution de l’arrêté. Il est composé du directeur régional de l’environnement, du directeur départemental des Territoires et de la mer, du président de la chambre d’agriculture du Var, du président du conseil général, du maire de Saint-Tropez, du directeur du Conservatoire du littoral, du directeur de la LPOPaca et du directeur du Conservatoire botanique national méditerranéen.