Les origines des villages du Golfe de Saint-Tropez (2ème partie)

Il y a 2 semaines, nous vous emmenions à la découverte de Saint-Tropez, Ramatuelle, Grimaud, Sainte-Maxime et Cavalaire-sur-Mer. Cette semaine, nous vous proposons de poursuivre notre voyage au coeur de l’histoire de Cogolin, Gassin, la Croix Valmer, la Garde-Freinet, la Mole, le Plan-de-la-Tour et Rayol-Canadel-sur-Mer.

Cogolin et sa légende

Crédit photo https://www.cogolin.fr/

Celle-ci veut que Torpès, intendant du palais de l’Empereur Néron, fut décapité au nom de sa religion chrétienne. Refusant de l’abjurer son corps fut banni et placé, en compagnie d’un chien et d’un coq, dans une barque. Elle dériva jusqu’à s’échouer sur le rivage de Saint-Tropez, alors bien nommé Torpès. Le chien s’en échappa et courut vers Grimaud, quant au coq il trouva refuge en pleine campagne. C’est donc au beau milieu d’un champ de lin, qu’au fond du golfe sera bâti le “Coq au lin”, un village qui donna par la suite Cogolin.

En vérité le village, de façon moins poétique, s’est déployé à partir d’un promontoire. Une espèce de colline qui, s’avançant sur la plaine, lui a attribué un patronyme courant en provençal de Gogoulin (Cogolin pour les intimes).

Gassin et l’origine de son nom

Crédit photo https://www.mairie-gassin.fr/

C’est au fil du temps que les habitants de Gassin ont dénommé les lieux dans lesquels ils avaient leurs habitudes. Inspirés en cela par la typographie du territoire des Maures, ils se sont basés sur les peuplades et leurs croyances, les activités économiques et leur organisation sociale.
Leur implantation dans l’espace donna des indices sur le langage oral employé, suivant l’évolution des populations en présence.
Témoignages de l’histoire et des hommes du village, les noms propres se sont adaptés à son rythme en évoluant, se superposant voire parfois jusqu’à disparaître.

Durant l’ère néolithique deux toponymes furent à l’origine d’une existence préceltique supposée. Leurs interprétations furent l’objet de bien des divergences, celles-là même liées au Village de Gassin et le plus problématique Quartier l’Avignon.

La Croix Valmer

Crédit photo http://www.lacroixvalmertourisme.com/

Son histoire commence à l’époque romaine quand l’empereur Constantin vit apparaître une croix dans le ciel. Les mots latins qui l’accompagnaient signifiant « Par ce signe tu vaincras » (In Hoc Signo Vinces). Il se convertit alors au christianisme et arbora un étendard marqué de cette croix. Un monument à sa forme est érigé en face de l’Office du Tourisme, preuve s’il en est que la légende fut immortalisé pour la bonne cause. 

En 125 avant Jésus-Christ, en proie aux rivalités entre les Grecs de Marseille et les Celto Liturges, Rome dût ramener la paix. D’où l’instauration de la « Pax Romana », qui attribua des terres aux familles romaines dans cette région provençale.

La Garde-Freinet

Crédit photo C.Rozay pour Voyagevirtuel

C’est un village ancien, qui doit son authenticité par sa situation, à deux pas du Golfe de Saint-Tropez, au cœur du Massif des Maures. L’origine de son surnom est due à sa situation sur le col de « la Garde ». Quant au « Freinet » c’est en référence à sa plaine peuplée de frênes, qui s’étendait jusqu’à Cogolin et Grimaud. Ses habitants avaient alors le joyeux superlatif de Gardois, ou se faisaient appeler Fraxinois. Ce n’est qu’au XIVème siècle que sa population s’installa progressivement au corps de la Garde, plus facile à vivre et d’accès.

La survenue au XIXème siècle de l’industrie bouchonnière a contribué à son fabuleux accroissement. On comptait 660 bouchonniers en 1872, pour une commune qui ne dénombrait que 2687 habitants.

La Mole 

Eglise de la Mole. Crédit photo https://www.mairie-lamole.fr/

La Mole était désignée jadis comme étant un terroir qui fut évoqué pour la première fois dans une charte en l’an 1008. Sur un piton basaltique, à l’ouest du plateau de Maravieille, était établi un village médiéval du nom de Sainte Madeleine. Ce n’est que fin du XIIe siècle qu’il fut englobé en partie dans le domaine des Chartreux de la Verne. A l’époque désertée, une vaine tentative de repeuplement quelques siècles plus tard échoua.  Le village ne quitta ce triste statut qu’à fin du XIXe siècle pour devenir cette charmante contrée que l’on connaît actuellement.

La seigneurie de la Mole, acquise par Emmanuel de Boyer en 1770, a permis que le village vit enfin le jour. Ses titres de noblesse à rallonge incluent celui de marquis de Saint-Tropez et conseiller du Roy.

Le Plan-de-la-Tour

Crédit photo S.B pour https://www.varmatin.com/

Autrefois connu sous le nom de Val d’Avignon, le village se trouvait isolé par l’insécurité qui régnait sur les rivages de la mer. Vierge de tout habitant ou peu s’en faut, au cours du XVIe siècle naquirent alors de ci de là quelques bastides. C’est que l’eau coulait à flots dans ces grands espaces, même durant les périodes sèches de la saison. Une richesse qui répondait en tous points aux exigences de la vie forestière, agricole et familiale. De ces bastides naquirent des hameaux, où des fratries se regroupaient entre-elles.

Son paysage rural assumé durant très longtemps, est indissociable de la société qui en est la source. C’est le noyau de toute société, qui se perpétue dans le respect des traditions et de sa communauté.

Rayol-Canadel-sur-Mer

Plage du Rayol à l’Ouest. Crédit photo https://www.lerayolcanadel.fr/

Comme pour tous les rivages de la chaîne des Maures, au début de notre ère les villages étaient quasiment inhabités en raison de leur difficulté d’accès.
Aussi, avec le percée du chemin de fer en 1885, le littoral fut enfin accessible. Cette région devint alors touristique, créant par la même occasion la station balnéaire du Rayol. Des travaux d’aménagement d’envergure furent entrepris en 1925, des jardins et la pergola du Patec, la jetée de la Plage et des hôtels… sans oublier 35 kilomètres de routes, afin d’accéder au village provençal reconstruit pour l’occasion.

Les fondateurs du Canadel permirent que la voie soit ouverte à des artistes, hommes de lettres, industriels, scientifiques etc. Ce n’est pourtant qu’en août 1949 que, par arrêté préfectoral, la commune acquit son indépendance.

Nous espérons que ces intermèdes vous ont distraits durant le confinement et nous vous promettons de reprendre le cours de nos publications d’actualités dès que nous aurons l’occasion de pouvoir à nouveau nous réunir.

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Bonne continuation à tous et prenez soin de vous !