En cette période de confinement épidémique, nous avons décidé de consacrer quelques articles à l’histoire et au folklore de notre belle région. Vous pourrez ainsi vous évader par les mots et les images en attendant de vous retrouver cet été sur la Côte d’Azur.
Saint-Tropez
Nombre de conquérants romains, grecs et celtes furent attirés par cette charmante baie de la presqu’île durant la période antique. Ainsi Saint-Tropez est riche d’une histoire singulière, où de hauts faits d’armes ont succédé à de grands événements historiques. Nous ne saurions vous les narrer tous mais apprenez qu’à cette époque la ville fut peuplée de Phéniciens ayant Marseille pour port d’attache. Pour assurer la navigation entre leurs comptoirs de commerce, ils durent créer des stations de mouillage le long de la Méditerranée. On y retrouve notamment Athénopolis, site actuel de la ville de Saint-Tropez.
Guillaume de Provence fit son entrée en 972 pour bâtir l’actuelle Tour Suffren tout en chassant les derniers envahisseurs,.
Ramatuelle
Si en l’an de grâce 68 la ville prit le nom d’Héraclea, l’origine de son nom est encore à ce jour sujet à controverses. Les historiens contestent deux hypothèses qui eurent jadis leur heure de gloire. Soit son patronyme, en raison de l’occupation sarrasine du Xème siècle, est d’origine arabe : Rahmatu’llah qui signifie providence divine. Soit il provient d’un peuple celto ligure qui, quand survint la conquête romaine, s’était établi sur les rives du Gapeau.
Le mystère demeure car rien de tangible ne vient étayer l’une ou l’autre des conjectures, c’est ce qui en fait tout son charme.
Grimaud
La légende a longtemps aimé dire que le nom de Grimaud vient du seigneur Gibelin de Grimaldi qui aurait vécu au XIème siècle et aurait grandement aidé à l’expulsion des Sarrazins de la région. La légende est d’autant plus belle que certains auraient aimé voir un lien avec la famille Grimaldi qui reigne sur Monaco. Pourtant, jamais les Grimaldi ne se sont hissés sur le trône des seigneurs de Grimaud.
En réalité, le nom de Grimaud a été donné par un riche propriétaire terrien du VIIIème ou IXème siècle.
Sainte-Maxime
Bien avant qu’elle ne devienne une petite agglomération romaine, la cité fut d’abord un comptoir grec. Sa situation géographique exceptionnelle à proximité de la chaîne des Maures et en plein Midi attisa la convoitise des Phocéens. Pour y recevoir l’huile, les olives et le vin, de même que divers minerais, ces derniers y établirent un comptoir Calidianisi (nom ancien de Sainte-Maxime). Au XIIème siècle, alors que le golfe était occupé par les Sarrasins, Guillaume de Provence vint rétablir la situation. Les habitants retranchés sur les collines bâtirent alors, à 500 mètres d’altitude, le village fortifié du Vieux-Revest.
De celui-ci ne restent que des vestiges de ses remparts et une chapelle, après qu’il fut détruit par les brigands en l’an 1395.
Cavalaire-sur-Mer
C’était un port de pêche très fréquenté, d’après les vestiges et épaves toujours présents. Ceux-ci datent du XIVème et XVème siècle, prouvant si besoin est que la baie de Cavalaire était commercialement parlant des plus prospères. Le XIXème siècle n’a pas modifié sa morphologie, mis à part la jetée-digue qui la relie au continent par une passerelle en bois. Construite en 1865 elle permet depuis d’abriter les embarcations des pêcheurs, c’est pourquoi il est intéressant de la trouver dans un lieu protégé mais néanmoins facilement accessible.
Dès lors elle deviendra le môle central, auxquels plusieurs appontements sont venus se greffer, en faisant un port de plaisance des plus remarquables.
Nous espérons vous avoir fait un peu rêver au travers de ces faits historiques.
La semaine prochaine, nous évoquerons d’autres villages du Golfe de Saint-Tropez, pour certains moins connus du grand public est pourtant tout autant chargés de légendes et de secrets.
D’ici là, prenez soin de vous et des vôtres.